Au Musée, du rendu des arbres...
Jacques d'Arthois Etang à la lisière d'un bois (1613-1686)
Une visite au musée (Musée des beaux arts de Lille 59)
Du rendu des feuillages.
Les masses sombres sont traitées en formes simples et unies, de teinte plus ou moins claire dans la même tonalité de vert. La luminosité de ces masses détermine une perspective dans le paysage et
défini des cheminements pour l'oeil, vers le centre du tableau, vers l'étang, des ténèbres vers la lumière.
Dans les masses sombres Jacques d'Arthois pose des touches de lumière plus claire que la masse des feuillages. Les touches sont simples en fond de tableau. Plus l'oeil s'approche des premiers
plans, plus les structures des feuillages se définissent, proches de la réalité, et plus l'oeil avance vers le premier plan, en limite du tableau, plus le feuillage devient précis, à devenir
presque réel, sans la suggétion qui est de mise au fond du paysage.
Au musée, Vanité et jeune fille...
Deux portraits magnifiques.
Sur des fonds bleus, bleus gris qui subliment les peaux blanches et roses.
Des femmes jeunes dont on ressent pourtant l'expérience de la vie. Un vide profond et vertigineux.
Des robes noires dont on devine chaque plis.
Une technique du glacis acadamique, superbe, une technique de la matière parfaitement maîtrisée, peu de couleurs et tant de relief!
Le blanc des corsages entre peau et robe.
Et ce rouge sang!
Une écharpe ou un bouquet de fleurs,
le rose qui se reflète sur la jupe blanche et sur les manches jusqu'au livre.
Jeune fille assise tenant des fleurs dans les bras
Musée des beaux arts de Lille
Vanité
Présenté au Salon de la Socièté des Beaux Arts de 1890
Musée des beaux arts de Lille
Dans la main droite, la jeune fille tient une boule dorée où l'on devine un crâne, Vanité vous fixe du regard.
L'or sur fond bleu et écharpe rouge, travail des primaires, caché tant l'ensemble est équilibré.
Alfred Pierre Joseph Agache, appartenant à une grande famille de l'industrie lainière du Nord de la France, est né à Lille le 29 août 1843 et mort à Lille le 15 septembre 1915. Peintre
académique.
Au musée les pompiers... Visite au Musée des Beaux-arts de
Limoges
Un arrêt devant la toile d'Auguste Aridas "le cours des jeunes filles à l'école d'art décoratif".
Une grande toile, presque grandeur nature.
Le spectateur à l'impression d'être au fond de la salle et d'assister aux différents cours de l'école.
Détail à droite de la toile
Détail à gauche dela toile
D'autres toiles de Auguste ARIDAS
Les retoucheuses
Chrysanthèmes
Auguste Aridas est un ancien élève de Dauban et de Gérôme. Il sera un des chefs
de file du style néo-pompéien. Aridas (1848-1929) arrive à Limoges en 1881 pour enseigner dans la division supérieure de dessin à l’École nationale d’art décoratif. Le musée des Beaux-arts de
Limoges dispose d’une quinzaine de peintures et dessins de l’artiste relevant des différents genres (scène, portrait, nature morte).
Pont et cathédrale Saint Etienne
Jean Léon GEROME
Dernière prière des martyrs chrétiens
Jules DAUBAN
Cavalcade
Pour en savoir un peu plus sur Jean-Léon Gérôme et Jules Dauban :
Article Wikipédia Jules Dauban à l’adresse suivante :
Article Wikipédia Jean-Léon Gérôme à l’adresse suivante :
Un article Le Monde Culture « Gérôme, le peintre qui maudissait l’art moderne » à l’adresse suivante :
Peinture pompier –Néo-grec et néo-pompéien
Au XIXème siècle, en réponse aux styles modernes naissants, Le goût de l'Antique se répand dans les académies, véhiculé en
particulier par les sujets imposés dans les Ecoles des beaux-arts, dont les élèves plus méritants sont Lauréats du Prix de Rome.
Les peintres officiels, peintres de la bourgeoisie, s'emparent de cette tendance picturale, transposant les scènes de la
vie quotidienne dans l'Antiquité. C’est l’apogée du style "néo-grec" ou "néo-pompéien", utilisant les décors et motifs empruntés aux civilisations grecque, romaine, babylonienne ou égyptienne.
Les sujets inspirés de l’antiquité réservés aux "grands genres" de la peinture religieuse et d'histoire, basculent dans l'anecdote et la mise en scène du quotidien dignes des péplums du cinéma
hollywoodiens.
L'art officiel de la Belle Epoque a été appelé « Pompier » par dérision, l’utilisation des casques reluisants et de
l’éclat pimpant des costumes, les mises en scène de grande pompes inspirent le terme de « pompiers », la dérision de l’art officiel prend un nouvel essor avec les premiers succès des peintres
impressionnistes qui se vengent des moqueries du public durant de longues années.
Les peintres académiques n'étaient pas dénués de talent dans l'ensemble, leur tort fut le refus de la nouveauté pour la
préservation de leurs privilèges académiques, ils étaient, pour la plupart, les uniques bénéficiaires de la commande publique et officielle. Ces peintres officiels étaient les seuls admis dans
les salons artistiques, ce qui leur valut d'être raillés par ceux qui étaient exclus des Salons pour cause de non-conformité aux valeurs de l’art.
Il ne faut pas nier que ces peintres académiques avaient une grande maîtrise de la technique de la peinture, de la
composition, des couleurs et une grande culture artistique. A la fin du XIXème et début XXème siècles certains collectionneurs avaient osé acquérir des œuvres impressionnistes et autres
mouvements écartés de l’art officiel, cependant ces mêmes collectionneurs achetaient également des œuvres académiques. Si les milieux populaires rejetaient ces peintres académiques c’est avant tout parce que ceux-ci étaient les représentants de la bourgeoisie. Dans la seconde moitié
du XIXème siècle, il y avait deux mondes bien distincts.
Le chemin de fer, l’automobile, le développement de nouvelles techniques et le déclenchement de la Première Guerre
Mondiale, font évoluer les mentalités. La naissance du cubisme, de tous les mouvements en "isme" et l’engouement extraordinaire pour les Impressionnistes sonnera la fin de La Belle Epoque, des
peintres officiels et de l’académisme.
Informations Musée des Beaux-arts de Limoges
obtenues le 2 février 2012
HORAIRES & TARIFS
Jours et heures d’ouverture
Du 1er avril au 30 septembre
ouvert tous les jours (sauf le mardi)
de 10 h à 18 h
Du 1er octobre au 31 mars
ouvert tous les jours (sauf le mardi et le dimanche matin)
de 10 h à 12 h et de 14 h à 17 h
Fermeture annuelle : les 1er janvier, 1er mai, 1er et 11 novembre, 25 décembre
Tarifs
- Accès aux collections permanentes GRATUIT pour tous et toute l’année.
Tarifs des activités encadrées :
- 5 € plein tarif
- 3 € tarif réduit (moins de 18 ans, étudiants, demandeurs d’emploi, bénéficiaires des minima sociaux, handicapés)
Réserver une activité
- Par téléphone : 05 55 45 98 10
- Par courriel : musee-bal@ville-limoges.fr